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Acheter de la seconde main, un geste éco-responsable ?

Nous avons tous dans notre garde-robe des pièces vintage qui prennent la poussière. Longtemps laissées de côté, ces pièces sont aujourd’hui très recherchées pour leur aspect éco-responsable et bon marché. Selon Natixis Payments, la consommation de seconde main a augmenté de 51% en 2021 ! Et entre 2019 et 2021, l’achat de ce type de vêtements a explosé de 140%.

Une bonne nouvelle pour la planète ?

De prime abord, c’est une excellente nouvelle pour la planète. En effet, offrir une seconde vie à des vêtements permet d’éviter la pollution liée d’une part à la fabrication de vêtements neufs, et d’autre part à la destruction de vêtements existants. Chaque année en France, ce sont 10 000 à 20 000 tonnes de vêtements qui sont détruites (Source : Euveka).

 

De plus, les vêtements vendus en friperies sont de bien meilleure qualité et bien plus résistants que la plupart des vêtements fabriqués à l’ère de la fast et de l’ultra fast fashion. Nous sommes tentés de penser que s’ils ont résisté jusqu’ici, ils résisteront encore un moment !



Néanmoins, l’essor du marché de la seconde main n’a pas que des avantages et l’utilisation qu’en font certains vient pallier ses effets positifs sur l’environnement. En effet, la fast fashion a inondé le monde d’un immense surplus de vêtements de très basse qualité. Par conséquent, les pièces vendues en seconde main issues de ce type de fabrication sont de moindre qualité et dureront moins dans le temps. 

 

la sur-consommation

De plus, la facilité avec laquelle on peut revendre des vêtements aujourd’hui, à l’aide d’applications telles que Vinted ou United Wardrobe, engendre un effet pervers non recherché : la surconsommation. En effet, certains consommateurs achètent des pièces neuves peu qualitatives alors qu’ils n’en n’ont pas réellement besoin puisqu’ils savent qu’ils pourront les revendre sur ces plateformes si finalement le vêtement s’avère ne plus leur plaire. 



Certaines plateformes de seconde main, et elles ne s’en cachent pas, incitent les consommateurs à acheter des produits neufs en leur disant que s’ils ne conviennent pas, ils pourront les revendre facilement. Il s’agit clairement de les pousser à la surconsommation, et non à une consommation responsable. Le tout sous couvert d’économie circulaire. C’est devenu une frénésie pour certains, qui n’arrêtent plus d’acheter et de revendre. Dans ce cas, ce n’est pas forcément une bonne chose. » 

 

(Valérie Fayard, Directrice Générale Déléguée Emmaüs France)

 

la pollution engendrée par la livraison

Une autre ombre au tableau est la pollution engendrée par la livraison des milliers de colis contenant des pièces de seconde main qui transitent chaque jour dans le monde. 
L’emballage demandé pour assurer la protection des produits entraîne une forte consommation de matières telles que le carton, le papier bulle et le scotch, tous à usage unique. Parallèlement, le taux de vide dans les colis est estimé entre 23 et 43%. Selon une étude britannique, cela représenterait une pollution à hauteur de 122 millions de tonnes

de gazs à effet de serre ! Selon l’industriel du carton DS cette fois, plusieurs millions de containers seraient économisés s’ il y avait une meilleure optimisation de l’espace à l’intérieur des colis !

 

Les plateformes qui permettent de vendre, d’acheter et d’échanger des pièces de seconde main en ligne auraient tout intérêt à proposer à leurs utilisateurs des emballages éco-responsables, tels que ceux que nous utilisons pour envoyer les produits Albatras. Ces derniers sont fabriqués en France à partir d’anciennes bâches publicitaires recyclées, mais surtout, ils sont réutilisables une centaine de fois !

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